Gavroche, Cartouche et les autres...

Image ACCES LIBRE SANS INSCRIPTION! On refait le monde... Ici les sujets qui ne rentrent pas dans les z'aut rubriques, même en forçant bien ;-)
Répondre
Avatar du membre
jicemac
trop bavard...
trop bavard...
Messages : 2532
Enregistré le : 31 juil. 2008, 01:48
Localisation : Bruxelles / Belgique T@99 - CL250s

Gavroche, Cartouche et les autres...

Message par jicemac »

Depuis les mouvements pataphysiciens, les arrache-coeurs en vente libre et le renouveau anarchique des années 70, voici quelques éléments de réflexion oecuménique pour vous aider à préparer l'année nouvelle... :lol: (Le Soir Net, mardi 23 décembre 2014)

Bong ! La religion slovène qui veut chasser la corruption à coup de casseroles

"Au nom de la Cloche, de la Poêle et de la Sainte Casserole" : issu de la société civile, un mouvement anti-corruption a acquis le statut de religion en Slovénie, où ses "messes", tenues en face du Parlement, recueillent un succès croissant.

Des adeptes de l'Eglise Zombie Transuniverselle de la Bienheureuse Sonnerie, allument des bougies lors d'une messe devant le Parlement, le 19 novembre 2014 à Ljubljana en Slovénie

Chaque semaine, des adeptes de l'Eglise Zombie Transuniverselle de la Bienheureuse Sonnerie se rassemblent devant le "Sanctuaire de la corruption" - l'assemblée nationale slovène, à Ljubljana -, équipés de cloches et de casseroles, pour une bruyante célébration.
"Nous sommes dirigés par une élite de cinglés au Pays de la Corruption (et) nous devons sonner nos cloches jusqu'à ce qu'ils s'en aillent", souligne un commandement du Livre saint de cette Eglise, brandi à cette occasion.

Blague de potaches ? Né il y a deux ans, lors d'une vague de manifestations anti-corruption qui a abouti à la démission du Premier ministre conservateur Janez Jansa, condamné depuis à deux ans de prison ferme, le mouvement est devenu il y a peu la 46e Eglise officiellement reconnue du pays.
Son avènement a également coïncidé avec un énorme scandale financier au sein de l'Eglise catholique qui a coûté leur poste aux deux archevêques slovènes l'an passé.
L'Eglise Zombie - un terme emprunté à M. Jansa qui l'avait employé pour se moquer des manifestants qui demandaient son départ - revendique aujourd'hui plus de 10.000 adeptes dans ce petit pays de 2 millions d'habitants. Et elle assure n'avoir rien de commun avec d'autres religions improbables comme l'Eglise du Jedi ou le Pastafarisme (Eglise du Monstre en Spaghettis Volant), nées aux Etats-Unis.

"Nous sommes un groupe d'intellectuels qui, plutôt que de ne se préoccuper que d'eux-mêmes, ont décidé de se préoccuper des autres", explique la Grande prêtresse Mojca Belak, par ailleurs enseignante à l'université de Ljubljana.

En dehors de ses offices assourdissants, l'Eglise consacre une grande partie de son énergie à collecter et à distribuer des vêtements, de l'argent et de la nourriture pour les nécessiteux, assure-t-elle.

Pina colada et critique de l'Etat

Les commandements de l'Eglise - qui milite par ailleurs pour la défense de l'environnement et la contraception gratuite - stipulent également qu'il ne faut pas contracter d'emprunt que l'on ne peut pas rembourser, dans ce pays ébranlé par la crise de son secteur bancaire.

Ancien élève modèle de la zone euro, la Slovénie a échappé de peu à un plan de sauvetage européen l'an dernier et se perçoit elle-même, selon l'ONG Transparency international, comme un des pays les plus corrompus de l'Union européenne.

"Nous ne voulons pas critiquer un gouvernement en particulier, mais il est de notre devoir de donner l'alerte si la dignité de nos fidèles est menacée", assure le fondateur de l'Eglise, Rok Gros, un chef d'entreprise âgé de 37 ans.

Et la liturgie ne manque pas d'originalité : le Livre des Zombies stipule que les breuvages sacrés sont la bière et la pina colada, et chaque sermon est ponctué par l'onomatopée "bong", le bruit d'une casserole.

"C'est un miroir qui reflète l'absurdité des religions", relève un adepte, Martin Trampuz, soulignant que cette nouvelle Eglise "met en lumière les privilèges que la législation accorde aux groupes religieux et non à la société civile".

Assouplie en 2013, la loi slovène permet l'enregistrement comme religion de tout rite comptant au moins dix adeptes. Une reconnaissance qui donne droit à des subsides par tranche de 1.000 fidèles, aide que l'Eglise Zombie assure toutefois n'avoir pas encore perçue.

Pour Ales Crnic, professeur de sociologie à l'université de Ljubljana, le succès de ce mouvement est un révélateur de lassitude face à l'ineptie de la classe politique. "C'est une critique de l'Etat moderne, incapable de remplir ses engagements sociaux", estime-t-il.


AFP

Et, finalement, si le monde était peuplé de farfelus de ce genre, pas sûr que je les ignorerais... Non seulement, cela nous fait sourire, réfléchir aussi (ce qui n'est pas vraiment un mal... :oops: ), mais l'humour gavroche qui en transparait m' a fait oublier oublier quelques instants (quelques instant seulement, hélas...) les innombrables drames de la misère humaine en cette fin d'année...
Rombière noiraude 99, un peu... modifiée...

Before you criticize someone, walk a mile in their shoes.
That way when you do criticize them, you'll be a mile away and you'll get their shoes...

Répondre