Cap Nord 2015

[Lamar]

Je remercie Zedab pour le respect qu'il a pour ma fierté, mais qu'il n'hésite pas à me signaler les erreurs que je peux commettre dans le respect de notre belle orthographe. En effet de longues années de pratique dans l'enseignement adapté m'ont fait perdre les maigres références que je possédais et je fais maintenant des fautes que je ne commettais pas auparavant. Par contre j'accepte tout à fait que l'on m'en fasse la remarque (en termes choisis bien sûr) et préfère pouvoir les corriger plutôt que de les imposer aux différents lecteurs de ma prose.
Merci par avance.

Edit : j'ai essayé de corriger les fautes. Effectivement certaines piquaient un peu les yeux. Il doit en rester.

[varaboliot]

Quand même , suis pas peu fier.
Sortir une jolie petite truite à minuit à quelque kms du cercle polaire..

Petit moment inoubliable dans la vie d'un pauvre pêcheur.


elle se souviendra longtemps de sa rencontre avec varaboliot..

[varaboliot]

Je remercie Zedab pour le respect qu'il a pour ma fierté, mais qu'il n'hésite pas à me signaler les erreurs que je peux commettre dans le respect de notre belle orthographe. En effet de longues années de pratique dans l'enseignement adapté m'ont fait perdre les maigres références que je possédais et je fais maintenant des fautes que je ne commettais pas auparavant. Par contre j'accepte tout à fait que l'on m'en fasse la remarque (en termes choisis bien sûr) et préfère pouvoir les corriger plutôt que de les imposer aux différents lecteurs de ma prose.
Merci par avance.

pfff...on ne prête qu'aux riches... à la bande à belle kacem..

[Lamar]

Je n'avais pas mis la photo, je ne voulais pas te priver de ce plaisir.
Effectivement j'avais oublié de préciser que Michel pêchait aux alentours de minuit, tant qu'à faire, autant profiter des longues journées de cette région.

[Lamar]

Mercredi 22 juillet 2015 - De Namsskogan à Å - 525 km, dont une centaine en ferry.

Malgré les apparences, nous avons passé une bonne nuit.
Néanmoins celle-ci fut de courte durée, puisqu’il n’y a pas eu véritablement de nuit et qu’il faisait plein jour dès 4 heures du matin. Il faut avouer que c’est un peu perturbant, pas véritablement dérangeant, mais perturbant.
Nous partons comme d’habitude, aux environs de 9 heures. Nous remarquons là encore la petite boite qui permet de louer une hytte même en l’absence de la personne de la réception (qui habite d’ailleurs dans la ferme qui se trouve de l’autre côté de la route).

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Les paysages que nous traversons au départ me font penser au Grand Nord américain (les Alpes hier, le grand Nord américain aujourd’hui, la Norvège me fait voyager au delà du cercle polaire en ce moment).

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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En fin de matinée nous arrivons au cercle polaire, symbolisé par une borne ...

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Et une boutique, bien sûr.

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Nous y croisons bien sûr une transalp, polonaise si mes souvenirs sont bons. Pilotée par un jeune, comme vous pouvez le constater.

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Nous échangeons un peu avec ce jeune ex-confrère.
Il est intéressant de noter que nous verrons quelques transalp au cours de ce périple, notamment un couple de Russes que je rencontrerai sur le site du Cap Nord, très sympathiques.
Par contre, et ça fera plaisir à Zedab, les motos les plus représentées sont bien sûr les grosses allemandes, 1200 GS ou GSA, elles abondent sous ces latitudes. Un peu normal, ce sont les plus vendues, elles sont faites pour ce genre de voyage et l’Allemagne n’est pas très loin. Mais l’émotion n’est pas la même que lorsque l’on rencontre une T@.

Nous faisons quelques photos pour marquer l’évènement.

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Michel cabotine, comme toujours.

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Alain et Nathalie ont la chance d’être en couple pour vivre ces moments là.

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Nous profitons du magnifique soleil et de la température particulièrement douce pour déjeuner.

Après le cercle polaire nous connaissons un petit épisode pluvieux sur quelques kilomètres.
Globalement la route vers Bodo est assez soporifique (c’est une grande nationale) mais certains passages sont absolument magnifiques.
Nous arrivons à l’heure prévue à Bodo pour prendre le ferry que nous avions réservé. Les motos sont prioritaires, nous sommes en 2° position, nous allons pouvoir monter rapidement sur le bateau, qui doit arriver environ une heure plus tard. Nous en profitons pour confirmer notre réservation du camping par téléphone et pour manger une glace. Le soleil est magnifique, nous sommes au nord du cercle polaire arctique et il fait environ 22° !

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Le bateau est là, les stewards nous font signe de nous préparer à monter. Mais au moment de repartir je n’arrive pas à redémarrer ! J’ai voulu recharger ma batterie externe (pour mon téléphone) pendant l’attente, qui s’est révélée trop longue et à complètement déchargé la batterie de la moto. Mes camarades me poussent pour monter à bord, car je bloque la file. Finalement je redémarre et réussis à monter à bord du ferry. Malheureusement par manque de place je dois changer de pont et aller au pont supérieur ! Je ne réussis pas à rallumer le moteur et je suis poussé par un gars de la société de ferry (et je suis content de ne pas suffisamment maitriser la langue, parce que j’ai l’impression que le gars n’est pas content). Bref, grosse galère. A l'arrivée même chose, mais la sortie du ferry est plus facile car en descente. Une fois hors du bateau nous nous garons rapidement. Heureusement Michel a des pinces avec lui (depuis notre voyage dans les Alpes, avec ma Noiraude à l’époque, Michel sait que le moindre voyage avec moi nécessite des pinces pour la batterie, quelque soit ma moto). Le temps de déposer nos deux carénages pour atteindre les batteries (avec un peu plus de difficultés pour moi, je ne sais même pas où se trouve la batterie (Zedab, on ne rigole pas)), bref, le temps de démonter, ma moto décide de redémarrer ! J’ai honte. Et je remercie platement mes compagnons. Heureusement Alain fera pire que moi avant le Cap Nord (teasing).

La parenthèse batterie étant refermée, revenons sur le ferry. Nous avons une traversée assez longue devant nous et nous découvrons un beau bateau, bien équipé. Nous y mangeons, pas trop mal d’ailleurs.

Et nous prenons de magnifiques photos (je ne parle pas de la qualité du photographe mais de la beauté des paysages qui s’offrent à nous, que ce soit à l’arrivée ou au départ).

La ville de Bodo :
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Puis c’est l’arrivée aux Lofotens :

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L’ambiance est très particulière : le soleil est bas, il y a une sorte de brume autour des montagnes de l’île, c’est superbe.

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Les montagnes sont très hautes, leurs sommets sont couverts de neige.

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Question concours : « A quoi sert cet objet ? »

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Nous débarquons dans le port de Reine et nous allons à Å, à quelques kilomètres de là.
Nous trouvons le camping assez difficilement, il est tout au bout de la route, il n’est pas possible d’aller plus loin en véhicule. La vue est magnifique, notre hytte est construite sur la falaise. Nous profitons d'un magnifique soleil de minuit, malheureusement de l'autre côté de la haute colline qui se trouve dans notre dos. C'est donc moins spectaculaire, c’est dommage.
Encore une fois je rencontre d’importantes difficultés pour me connecter depuis notre hytte. Heureusement, en me promenant dans le village, je constate que la réception d’un autre camping offre une très bonne qualité de connexion. Au culot je demande l’autorisation de m’y connecter, l'italien de la réception accepte très gentiment de me donner un code pour rejoindre le réseau. Je peux donc joindre ma famille et leur décrire ce que je vois. De leur côté, ma femme et ma fille galère à cause du ballon d’eau chaude qui vient de les lâcher. Difficile de leur donner un coup de main à plusieurs milliers de kilomètres de là !

Au retour je prends quelques photos étonnantes, alors qu’il est plus de minuit.

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Pas de voleurs en Norvège, donc même en pleine nuit on laisse ses vélos dehors (il est plus de minuit lors de la prise de cette photo, je le précise de nouveau).

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Ceci n’est pas notre bungalow, celui-ci se trouvait juste derrière le notre.
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Le nôtre le voilà (à 6 heures du matin) :

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La nuit est fatigante à cause de la lumière permanente qui dérègle nos repères.
Encore une magnifique journée, nous avons vu des paysages extraordinaires encore une fois. C’est peut-être aussi parce que nous avons toutes ces images en tête que nous avons du mal à nous endormir.

[ZeDab]

Pour le concours, je connaissais la réponse mais j'ai oublié..

[capsule]

Hâte de lire la suite
C'est un très beau travail d'écriture
À quand la publication d'un livre

[Pierre67370]

Pour le concours, l'objet c'est un truc noir ou un machin, enfin un truc de ce genre là quoi!
J'ai tout bon ?

Merci encore pour ce journal de bord très passionnant!

[varaboliot]

je cite Nicolas:

"Alain et Nathalie ont la chance d’être en couple pour vivre ces moments là"

je rajouterai:
..et aussi de pouvoir revivre et partager aujourd'hui ensemble ces moments là..

Un peu frustré sur ce coup là, le MIchel..
bon;, j'dois pas être le seul...

[ZeDab]

Nos amis parviendront-il à leur but (une boule rouillée posée au bord de la mer...) ?
Éviteront-ils Hagar le sanguinaire et Björn le pervers ?
Lamar qui pense sans arrêt à sa famille parviendra-t-il à résister longtemps à toutes ces scandinaves bien roulées ?
Vara nous sortira-t-il LA truite d'une vie de pêcheur ?
Les niçois finiront-ils par faire demi-tour quand ils se rendront compte que dans ces contrées le pan bagnat se fait avec de la morue séchée et du pain complet ?

Vous saurez la suite après une page de publicité...

MACK-ØL, la Pils de Norvège


quoi, MACK-ØL... qu'est-ce qu'elle a MACK-ØL ? ♪♫♪♪♫

[varaboliot]

Bon après quelques larmes..
le naturel revient au galop....

Je voudrais apporter une petite précision technique au sujet du déchargement rapide de la batterie de cette saloperie de BM..
Contrairement à ce que cherche à vous faire croire Lamar.
Une batterie BM est de bien meilleure qualité que celle d'une Transalp ( par exemple)
Reprenons les faits:
" Mais au moment de repartir je n’arrive pas à redémarrer ! J’ai voulu recharger ma batterie externe (pour mon téléphone) pendant l’attente, qui s’est révélée trop longue et à complètement déchargé la batterie de la moto."

Il ne vous aura pas échappé ,que, pour recharger la batterie externe de iPhone 6S , lamar en première position pour l'embarquement avait laissé le contact de la GS . Ce qui veut dire tous feux allumés.
Voila pourquoi , moi , je préconiserai pour les petits rechargements une prise 12V branchée en permanence sur la batterie par la prise de l'ultimat.
Perso sur la TIGER , j'ai la prise 12V( type BM) d'origine.. et le Système Vara..
J'ai bon Helectricman..?.tiens on va bientôt parler de toi dans les fjords, jean luc..

Autre petite remarque Technique pour les grands voyageurs.
Sur les Lofoten, les anciennes cabanes de pêcheurs ne sont pas des hytter mais Rorbuer.
D'où l'expression ZeDABienne;... " Mettre la Transalp au Rorbu"....

[Lamar]

Vous êtes déchainés tous les deux.

Je réponds d'abord à Pierre : pas loin, il y a de l'idée, mais ce n'est pas tout à fait ça. Ceci dit, pour l'instant c'est toi qui est le plus proche de la bonne réponse (et pour cause).

Je vois que Zedab a besoin d'argent pour se payer les services de sa teutonne, il a donc sous-loué les pages de pub de mon CR. Pourquoi pas.
Le globe rouillé, tu le mets n'importe où personne ne vient le voir, mais là, il est tellement inaccessible qu'il a un succès fou.

Pour ma batterie, c'est vrai que j'avais laissé le contact et donc les feux allumés !!!
Vara qui commençait à maitriser le norvégien en fin de voyage m'impressionne. Je n'avais pas retenu le nom des hytters sur les Lofotens. On est prêt pour y retourner !

[varaboliot]

Vara qui commençait à maitriser le norvégien en fin de voyage m'impressionne. Je n'avais pas retenu le nom des hytters sur les Lofotens. On est prêt pour y retourner !

..et les pancartes , ça sert à quoi..


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rorbu

Sacrée soirée..

[Lamar]

Faut avoir l'oeil quand même !

A noter que l'intérieur de notre rorbu était un peu moins rustique que celui présent sur la page Wikipédia.

[Lamar]

Jeudi 23 juillet 2015 - De Å à Gullesfjord - 210 km environ

La nuit a été courte et nous pouvons partir assez tôt, un peu plus tôt que d’habitude (entre huit heures et huit heures trente). Malheureusement il pleut, pas très fortement, mais une pluie qui mouille bien et qui nous gâche les paysages et le plaisir.
Les motos sont mouillées :
Sans titre by Lamar, sur Flickr

Du coup nous modifions un peu notre programme et au lieu de flâner en parcourant les Lofotens, nous décidons de simplement les traverser, sans nous presser, mais sans non plus faire les détours que nous aurions pu faire si le temps avait été de la partie. Cela nous fera une occasion de revenir !

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Nous traversons des endroits typiques, on y retrouve les maisons en bois, rouges la plupart du temps, avec des paysages superbes en arrière plan. Le temps est gris, les photos ne sont pas très lumineuses, mais encore une fois nous avons l’impression d’être au milieu de quelque chose d’exceptionnel. J’en viens presque à ne pas regretter l’absence du soleil qui rendrait tout ça carrément irréel.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Nous croisons quelques séchoirs à morue, mais la plupart sont vides, ce ne doit pas être la bonne saison. Les rares que nous avons vus garnis nous ne les avons pas pris en photo.

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J’aime beaucoup cette photo avec le nuage qui s’installe au sommet de la montagne et qui en prend la forme :

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Avec du soleil nous n’aurions pas eu la chance de voir ce phénomène.

Nous croisons aussi des élevages de saumons. La Norvège est réputée pour ses fermes piscicoles, même si les méthodes d’élevage et notamment l’alimentation des saumons sont largement remises en question.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Devant l’abondance de montagnes et d’îles, la Norvège est devenu maitresse en construction de tunnels et de ponts. La moindre occasion permet aux Norvégiens de réaliser un pont ou un tunnel, voire les deux qui s’enchainent. Je reviendrai sur les tunnels un peu plus tard (enfin je vais essayer). Les ponts on en voit sur cette photo, pour relier des îlots entre eux. Ce sont un peu les ronds points de nos contrées.

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Nous réussissons à trouver une superbe plage qui nous permet de faire de belles photos. En plein soleil ce doit être extraordinaire, là c’est simplement superbe.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Michel est gagné par le mal du pays et je l’imite en indiquant la direction du lieu où j’ai quelques attaches sentimentales !

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Nous reprenons la route.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

C’est gris, c’est humide, mais c’est superbe.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Nous faisons ensuite une petite halte au musée viking. L’architecture est particulière, il s’agit d’une coque de drakkar renversée. A l’intérieur il y a une visite guidée, mais dans une langue qui nous est étrangère et qui risque de prendre trop de temps, nous la laissons de côté (ce sera pour une prochaine fois) et nous nous contentons de visiter la boutique.

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Globalement l’étape nous semble longue, car dans le froid (enfin le frais) et surtout dans le très humide.

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Au passage une petite photo de mon tableau de bord :

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Au premier plan, tout en bas, c’est la télécommande de ma caméra embarquée (une sony), on distingue les câbles torsadés qui me servent à sécuriser mes équipements électroniques : appareil photo avec lequel je prends les photos en roulant (Olympus TG 860, imperméable, antichoc, gps), l’autre câble je ne sais plus à quoi il était attaché (?). Au dessus des compteurs c’est mon vieil iPhone 3gs dans sa coque anti-choc et étanche pour enregistrer la trace gps de notre parcours. Très pratique, mais il y a eu quelques ratés, des pertes de signal, sans explication. Globalement j’ai pu tout de même récupérer tous les parcours. A noter, pour ceux qui doutent encore de mes talents de bricoleur que la barre sur laquelle se trouve l’iPhone a été réalisée par mes soins pour être fixée sur les supports existants de ma bulle Air Flow. Vous noterez les petits trous sur la barre, le poids étant l’ennemi du motard (et particulièrement du baroudeur), l’objectif était d’alléger au maximum cet accessoire.

Nous passons par des ponts impressionnants :

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Le midi nous nous offrons le restaurant (il est temps de s’asseoir au chaud et manger autre chose que des chips, des tomates et du jambon). Nous nous arrêtons à Svolvaer et mangeons au Bacalao (je vous le conseille si vous passez par là). Il y a beaucoup de monde, le décor est très sympa, très moderne, un peu dans l’esprit Starbucks café (que je ne connais pas vraiment mais que j’imagine comme ça). Nous goutons aux énormes hamburgers proposés à la carte et c’est absolument délicieux. Cette pause nous fait du bien et nous entamons la fin de l’étape en étant rassasiés et ragaillardis.

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Nous reprenons la route, toujours sous la pluie et dans le frais (pour ne pas dire le froid).

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Nous arrivons au camping à Gullesfjord en fin de journée, vers 18 heures, toujours sous la pluie. Nous avons un très chouette bungalow, très confortable. Nous profitons des installations du camping et du fait que nous soyons arrivés assez tôt, pour faire une lessive.

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La connexion wifi est d’assez bonne qualité au niveau de la réception, mais le temps de ressortir acheter à manger et prendre de l’essence, puis de faire la lessive, la réception ferme et je ne peux pas vraiment en profiter. Comme souvent je reste dehors, devant la réception et j’essaie de communiquer avec ma famille et de mettre à jour notre périple sur le blog que j’avais ouvert avant le départ. Je sais que nous avons un fidèle lecteur (Zedab, encore lui) et je ne veux pas le décevoir.

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[capsule]

Franchement tu me fais voyagé
La suite la suite

[lolo_du_29]

J'ai repris la lecture où je m'étais arrêté et je vois que vous avez bien progressé le long de la côte Est
Bientôt le Nord du Nord
Votre voyage est vraiment magnifique et donne envie de vivre ce type d’expérience.
J'adorerai tenter l'aventure d'autant plus que mon frère vit par là bas mais du côté d'Oslo...
On attend impatiemment la suite

[Pierre67370]

C'est vrai qu'il sait nous faire voyager avec ce récit et nous donner l'envie d'en faire autant.

MERCI

Un seul regret : JE NE SAIS TOUJOURS PAS A QUOI IL SERT LE TRUCMUCH, MACHIN-CHOSE NOIR qui traine sur le plateu

[Lamar]

Pour te remercier de tes compliments et parce que je ne mettrais pas la suite ce soir (j'ai repris le boulot et je n'avais pas assez d'épisodes d'avance), je te donne la réponse :
lorsque tu commandes à la cafétéria du ferry, en attendant que ton plat chaud soit disponible on te donne ce boitier qui bippe quand c'est prêt pour t'indiquer d'aller chercher ton plat !
Ingénieux.

[varaboliot]

Allez y...c'est un voyage formidable .
La Norvège est magnifique...
Lolo29 , tu as la moto idéale pour le faire en duo...


bon on va attendre les prochaines vacances du dirlo pour la suite du CR..

[Flan]

Le truc qui sonne j'ai découvert ça dans les friteries d'outre Quiévrain!
Ha rendez vous pour la suite du CR en été alors, y a plus de congés scolaires jusque là Super périple! Mais j'attends la rencontre avec Björn le Pervers avec impatience

[Pierre67370]

J'u étais presque effectivement

Une sonnette z'aurai pas pu te donner un truc en forme de cloche, on aurai trouvé plus facilement

Bon ben, il reste plus qu'à attendre la deuxième saison avec impatience...

En attendant, pour ce récit et MERCI pour ce partage

[Lamar]

Les gars, pas d'erreur, je ne vais pas attendre les prochaines vacances, je vais juste ralentir le rythme, le prochain épisode sera posté ce soir (normalement).
En plus on arrive bientôt au Cap Nord, ce serait dommage de s'arrêter là.

[ZeDab]

En plus, t'as le temps, t'es chef

[varaboliot]

bon ça va..retrouvé aussi chez les teutonnes.
Moi quand je mets l'sabot c'est pour aller
dans Vogistan en passant par la Lorraine

[varaboliot]

bon ça va..retrouvé aussi chez les teutonnes.
Moi quand je mets l'sabot c'est pour aller
dans Vogistan en passant par la Lorraine

euuuuh....j.suis pas bien réveillé.

[varaboliot]

Mais j'attends la rencontre avec Björn le Pervers avec impatience

Des nouvelles de Bjorn de Pervers..
.

.. Cinq de ses copains dont j'me souviens plus de leurs noms ..quand ils n'ont demandé de les épargner..
à l'extrême gauche , deux forumeux qui me criaient dans les oreilles ...
le reste .. les amants de mon ex...


quand on me cherche... je ventile façon puzzle .

[Lamar]

Des fois Michel, on comprend pas ce qu'il dit.
Mais quand ses messages sont compréhensibles c'est génial !

[lolo_du_29]

aux quatre coins Paris

[Lamar]

Vendredi 24 juillet 2015 - De Gullesfjord à Rotsundelv - 430 km environ

Nous avons bien profité de notre bungalow et nous sommes bien reposés.
Le départ est prévu assez tôt parce que l’étape du jour est plutôt longue.
Avant de partir je préfère aller profiter du wifi de la réception pour essayer de trouver un camping au Cap Nord et le réserver par téléphone. En effet nous devons arriver au Cap Nord après demain et ce serait dommage de ne pas avoir de place dans une hytte. Je repère quelques campings situés pas trop loin du Cap proprement dit. La réceptionniste du camping dans lequel nous sommes accepte très gentiment d’appeler pour nous et de réserver pour deux nuits. Il est assez difficile de communiquer par téléphone dans une langue étrangère que l’on ne maitrise pas parfaitement, je préfère donc expliquer, en Anglais à la personne que j’ai en face de moi ce que nous voulons et que celle-ci discute ensuite, en Norvégien avec son collègue. Grâce à son aide nous trouvons en fait assez facilement une hytte pour quatre personnes. Sans douche ni cuisine, mais cela sera suffisant et surtout bien mieux que de dormir dehors ou dans la tente.
Nous partons rassurés, surtout moi qui suis sans doute celui qui a le plus besoin d’anticiper les choses et de savoir où je vais. Même si ensuite on ne respecte absolument pas ce qui était prévu, au moins il y a quelque chose de prévu. Ça me rassure.

La pluie est toujours présente pratiquement en continu sur l'ensemble du parcours. En plus il ne fait pas très chaud.

Après avoir franchi un magnifique pont (portant le nom d’un roi norvégien, genre Gustav IV) nous nous arrêtons prendre quelques photos.

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Nous tombons sur un car de retraités français. Comme nous les voyons déguster leurs cafés, je décide, au culot et oubliant ma timidité naturelle, d’aller leur taxer deux ou trois cafés pour mes compagnons de route qui en sont friands. Malheureusement, le temps que je me décide, ils ont épuisé leur thermos de café. Mais notre situation de motards frigorifiés, qui plus est compatriotes, les émeut et ils finissent par notre trouver de quoi remplir deux ou trois tasses, qui sont bien appréciées. En discutant avec eux (contrepartie obligatoire dans ce genre de circonstances), nous apprenons qu’ils vont eux aussi au Cap Nord. Nous envisageons de nous retrouver là bas, mais la rencontre n’aura pas lieu.
Nous aurons l’occasion de croiser d’autres touristes en car, des Allemands, qui lors de la pause ne carburaient pas au café ou au thé. En effet, lors d’un arrêt, pendant que les retraités se dégourdissaient les jambes, le chauffeur a installé sur une table de camping une multitude de bouteilles, qui par leurs formes et leurs couleurs, laissaient penser que les breuvages qu’elles contenaient n’étaient pas compatibles avec le pilotage d’une moto. Nous ne sommes donc pas allés les taper !

La route est sympa, mais un peu monotone. Le gris et l’eau sont partout.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Nous nous arrêtons dans une station-service manger un hot dog pour nous réchauffer. Il faut savoir qu’en Norvège, pratiquement toutes les stations ont une partie restauration rapide, qui propose des hamburgers et des hot-dogs principalement. Ce n’est pas très cher (tout est relatif) et pas mauvais (pour qui aime ce genre de cuisine). Surtout ça nous permet de passer un moment au chaud et au sec et ça c’est très appréciable. Par contre je suis déçu, j’avais lu avant de partir qu’il existait un système, comme une sorte d’abonnement, pour avoir le café gratuit dans toutes les stations Statoil. Je n’en ai pas vu trace une fois sur place.

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En fin de journée nous croisons des motards qui nous font des drôles de signes, comme pour nous désigner le survol d’un hélicoptère, le doigt pointé vers le haut, qui décrit des cercles. Nous ne comprenons pas, aucun hélicoptère ne nous survole. Nous redoublons de prudence, au cas ou un piège nous attendrait sur la route. Nous faisons ainsi plusieurs (dizaines de) kilomètres avant de comprendre ce geste : il s’agissait de faire demi-tour, parce qu’une déviation était mise en place sur la route. Dans un premier temps nous voyons un gars avec un panneau, nous pensons que la route est barrée et nous prenons un chemin en contrebas qui semble contourner la difficulté et qui suit les indications du préposé de la DDE norvégienne. En fait, ce n’est pas si simple. Il faut faire demi tour, mais comme nous sommes sur l’unique route qui contourne le fjord, il faut rebrousser chemin sur plus de 30 km, puis repartir sur l’autre rive du fjord, plus de 40 km, soit un total de 70 km de détour, pour aller prendre un bac qui nous fera traverser le fjord et contourner l’obstacle. Nous apprendrons plus tard qu’un éboulement bloquait complètement la route par laquelle nous devions passer.
Nous essayons de rouler assez vite pour rattraper le retard que cet évènement nous fait prendre, mais la route est étroite et la circulation importante, puisque de nombreuses personnes sont touchées par cette déviation.

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Arrivés à proximité du bac, c’est une file ininterrompue de voitures de plusieurs kilomètres de long qui nous attend. Nous restons sagement dans la file, pour deux raisons : comme en Allemagne nous ne voulons pas adopter un comportement irrespectueux qui nous mettra irrémédiablement dans la catégorie des motards français (ou l’inverse) et aussi parce que la route est étroite, que des camions l’occupent dans notre sens et que d’autres circulent assez vite sur l’autre voie. Dépasser la file pourrait se révéler très dangereux. Un Norvégien, automobiliste, qui était derrière nous, nous conseille de doubler. Nous hésitons. Il insiste. Nous y allons, en faisant très attention aux véhicules qui arrivent en face. Nous essayons de ne pas trop nous faire remarquer (pas facile lorsqu’on est sur trois motos et que l’on double des dizaines d’automobilistes à l’arrêt).
Finalement nous arrivons au bac et nous constatons qu’il y a une file spéciale moto, presque vide. Nous ne pénalisons pas les automobilistes que nous avons doublés (enfin c’est ce qu’on se dit pour avoir bonne conscience).

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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A noter que dans la file qui attendait de pouvoir monter dans le ferry, Michel a eu la surprise de retrouver une connaissance d’un forum (autre que Transalpage, le traitre), une aventurière en 125, dont il pourra vous parler plus en détail s’il le souhaite. Etonnante rencontre à plusieurs milliers de kilomètre de la France, de deux personnes qui ne se connaissaient que par forum interposé. Quand on vous dit que les formes modernes de communication rapprochent !

La traversée est une traversée ordinaire, comme toutes les autres, mais nous nous retrouvons très en retard par rapport à notre planning.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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On a beau être Ardennais, on n’en a pas moins le pied marin !

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Heureusement nous n’avions pas réservé de camping pour ce soir et nous pouvons nous arrêter au premier qui nous semble intéressant. Là encore le hasard fait bien les choses, car dans un camping qui ne paie pas de mine, avec une propriétaire qui nous a vu venir (location de deux hytters là ou une seule aurait pu suffire (façon logement spartiate d’il y a quelques jours, là où Michel a péché), jeton de douches hyper cher, entre autres), bref dans ce camping nous allons rencontrer Gilbert (prononcer Guilberte), le jardinier allemand qui voyage sur sa vieille moto, qui fait du camping sauvage habituellement mais qui avait choisi de passer sa première nuit en « dur » dans ce camping car il en avait marre de la pluie (on le comprend).

Sans titre by Lamar, sur Flickr

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Visiblement il n’a pas d’énormes moyens financiers et nous lui proposons de partager le repas que nous allons nous préparer dans la cuisine commune. Ceux qui suivent attentivement nos aventures savent que nous allons manger des spaghettis avec de la sauce tomate, mais qu’en bons français nous savons soigner tout ce qu’il y a autour de ce plat simple. Gilbert essaie de discuter avec nous, mais il est timide et ne maitrise pas très bien l’Anglais. Nous passons néanmoins une excellente soirée en sa compagnie. Je pense que les voyages à moto permettent vraiment ce genre d’échanges, en créant d’emblée entre nous, une sorte de communauté. Nous n’avons pas grand chose en commun, lui jardinier baba cool en Allemagne, nous Français, ayant différentes situations, notre seul point commun est de nous retrouver loin de chez nous et d’y être arrivé à moto. Mais cela suffit pour avoir envie de passer la soirée ensemble et pour se raconter (ou essayer) plein de choses.
Gilbert est déjà allé au Cap Nord il y a quelques années et cette fois-ci il n’envisage pas d’y retourner (trop touristique et trop surfait pour lui, le Cap ne vaut pas le détour), il préfère aller dans un petit village qu’il avait repéré lors de son premier périple. Nous le comprenons (et pour ma part je partagerai son avis, après être allé au cap tout de même une fois), mais notre objectif, même s’il est symbolique, est bien ce globe posé au bout (ou presque) de l’Europe continentale.

Nous nous couchons à une heure raisonnable, la journée a été assez fatigante pour tout le monde. Il y a quelques moustiques, assez gros, mais il ne nous gêneront pas pour dormir.

Sans titre by Lamar, sur Flickr

Pour nous, demain c'est le Cap Nord. A la fois hâte d'y être et de connaitre enfin ce lieu mythique et un peu d'appréhension à l'idée que ce Cap ne soit pas à la hauteur de nos attentes et des efforts que nous avons faits pour y arriver. Mais comme on y dit, ce n'est pas la destination qui compte, mais la manière de l'atteindre. De ce point de vue là aucune déception pour l'instant.