18 juin
encore une nuit chaude et bruyante avec ces chiens de misére, chui de mauvais poil, on devait aller voir d'autres cascades aujourd'hui, mais de peur d'avoir trop de monde, comme hier avec ces fortes chaleur les gens vont venir prendre le frais en montagne , on décide de faire l'inverses et d'aller vers l'océan à contre-courant.
On fait part de notre décision à Carlos, il nous conseille de prendre la route principale vers Braga, puis Esposende et Viana de Castelo, cela nous fera une ballade de 300km dans la journée, on décolle vers 10h.
On redescend dans la vallée par Geres, il y a 7 km de petite route très étroites avec des épingles en routes pavées, ça doit être casse gueule sous la flotte (j'ai vu ça aussi au Vogistan, isn't it ?), puis la route longe le lac de Geres aux multiples criques, mais elles sont difficilement accessibles, le lac a une forme de croix, 2 ponts en V en relient trois parties
On a pris les valoches pour mettre notre matos de plage et pouvoir ranger nos équipements dedans à l'arrêt.
la route tourne tout le temps, du long du lac jusqu'à Real de Baixo et on dépasse rarement les 60/70km/h...
Jusqu'à la côte il n'y a rien de spècial, nous sommes surpris de la mauvaise qualité des routes, et des constructions anarchiques et sans style particulier, le moderne se mélange à l'ancien, juste quelques façades avec du carrelage moche sans couleur harmonisée, c'est à croire que tous les bons maçons et ouvriers de TP Portugais sont partis en France
Il y a des plaques d'égouts à -10 cm, il faut être vigilent, ça me rappelle le Maroc.
Nous arrivons après 100km de route incipide à Esposende, et là ça change un peu, c'est une ville côtière balnéaire, c'est plus harmonieux et plus propre, une 1200gs pas toute jeune, mais toute jaune, nous suit depuis un moment, et prend l'initiative de passer devant pour la traversée de la ville, c'est un motard Portugais, il connait le coin. Il se gare dans le centre ville, nous faisons de même et échangeons quelques mots, il se ballade souvent dans le coin, il est de Braga, il va boire un café et nous souhaite bonne route, après avoir bien détaillé l'Africa, des étoiles dans ses Zedabesques yeux.
nous faisons une petite pose, y'a un marché artisanal, Flacounette veut dépenser des sous, et se ruine avec des bijoux à 2 balles
pendant qu'on boit une mousse, je sonde mon Gps pour une route Côtiére, il n'y en a pas, le littoral n'est pas exploité dans ce coin, je force un itinéraire par des petites routes au plus prêt de l'ocean.
On repart et on essaye tant bien que mal à aller près de la côte, mais il n'y a rien que des potagers et des champs secs, un acces plage signalé nous fait nous arrêter pour aller enfin voir de l'eau et ......... c'est une plage de gallets, sale, avec personne, ça ne paye pas le détour, on marche 5 minutes en découvrant ce que l'océan rejette, puis on se casse, c'est vraiment pas le top, après les magnifiques plages d'Espagne ça calme.
pour l'instant, le point positif de notre ballade, c'est qu'on est partit avec 32° le matin et qu'ici avec l'air marin il fait 25°, on ne souffrira pas de la chaleur aujourd'hui.
on continu au bout de cette plage et on va dans le seul restau avec vu sur l'océan, on est les premiers à s'assoir, c'est miteux, on nous sert direct une assiette de 30 crevettes, elles sont bonnes, on ne nous présente pas de menus, c'est menu unique, viande ou poisson, pas ou peu de mots échangés, puis le restau se rempli en 10 minutes, les Portugais sont comme les Français et aiment bien attaquer à midi pétante.
On nous sert un beau poisson, ce doit être du Bar, assez pour deux, c'est bon et c'est le principal, il faudra juste qu'ils fassent des efforts sur l'accueil et la propreté et se sera pas mal, on aurait du en avoir pour 30€ mais l'assiette de crevettes imposée au début du repas et quand même facturée 15€ soit un total avec vin blanc de 50€...
on remet péniblement les ceintures dorsales après le repas et on poursuit notre route jusqu'à Viana do Castelo, une grande ville portuaire, avec un quartier vieille ville médiévale, et justement il y a une fête sur ce thème, on se gare à l'ombre et on rentre dans la vieille ville, les gens sont déguisés à l'ancienne, il y a des stands partout avec divers camelots, c'est sympa, on goutte de la gnôle de cerise et on se ballade.
je me dis qu'il faudrait prendre de la hauteur pour apprécier et bien voir cette ville, sur gougueule je trouve
le sanctuaire de Santa Lucia, on récupère la moto, le thermomètre est bien remonté, 34°, on sera bien en haut.
depuis le centre-ville, 4.5km de route pavée aussi pour y arriver, l'église est en restauration.
un panneau indique pompeusement que le panorama offert et l'un des plus beau au monde.......mouai, un poil fiers les portugais non, c'est beau mais faut pas déconner non plus hein.
on a 1h30 de route pour rentrer, on va tracer direct, je demande le plus rapide à mon Gps, et zou on rentre prendre une douche, on n'aura même pas mis les pieds dans l'eau aujourd'hui...
depuis là on prends directement l'autoroute, pas de gare de pèage à l'entrée, bizarre....puis après quelques km on voit un panneau et on croit comprendre qu'il faut sortir sur une aire de repos pour les étrangers et prendre un ticket....... on ne comprend pas trop le mode de fonctionnement, et après quelques nouveau km on passe sous un portique genre ecotaxe avec notés aussi les montants dû par type de véhicule, je me dit qu'ils doivent filmer les plaques d'immat et que le règlement se fera automatiquement en fin de parcours à la sortie, belle innovation......... puis nouveau portique avec voies séparées, je reste à droite, un dessin symbolise pour moi un contrôle video automatique qui confirme ce que je pensais, qu'ils se référent aux plaques d'immat, puis arrive notre fin de péage avec des barrières. En m'arrêtant au guichet je sort ma CB et la tend à l'employé pour m'acquitter de mon pèage, il me demande mon ticket !!! je lui explique en Javanais que je n'en ai pas, il me réponds en Portanglais que les portiques sont là uniquement pour les Portugais et/ou les abonnés et que j'aurais du m'arrêter à l'aire de repos juste après le début de l'autoroute.... je diplomatise tant que je peux avec mes 38° dans le casque, nos explications tournent en invectives quand la file de bagnole qui c'est accumulée derrière nous commence à klaxonner, J'arrête la moto quand le mec me demande de lui donner 25.50 € pour 30 bornes, le max puisque je n'ai pas de ticket, je lui explique que je commence vraiment à aimer ce pays, que je vais même me reposer là devant sa guitoune tant qu'il ne changera pas d'avis. le mec ne se démonte pas et appelle un autre gras à la rescousse pour qu'il ouvre la guitoune d'à côté, et fait reculer toutes les bagnoles, il sort même pour noter ma plaque, mais rentre vite quand je quitte mes gants, et me propose une autre solution, il m'ouvre et je ne paie pas mais je recevrai une facture majorée en France..... je me marre, mais pas Flacounette, qui craint plus que moi l'autorité, elle me convaint juste avant qu'on s'engueule de payer et basta.
Je donne ma CB, le gars me dit merci, je réponds connement "I 'll never return to Portugal" démarre en trombe dés qu'il m'ouvre, la roue avant se léve, et se putain d'antipatinage me coupe un cylindre, pet pet pet, mon amour propre est au plus bas, ça sent la cuite ce soir
Le pauvre diable n'a fait que son boulot, le con c'est moi.
je vous mets un lien ou ça explique le fonctionnement de c't'usine à gaz de péage Portugaich:
http://portugal-installation-conseil.fr ... -portugal/
L'intercom est resté silencieux pour la fin du retour, jusqu'à ce qu'on s'arrête boire des binouzes, 2 de 33cl pour moi et une de 25 cl pour flacounette, pour 2.70€ le tout, pas compris, ou alors ils ont eu peur de moi, j'avais peut-être encore mon regard de gars pas content !
nous sommes rentrés par le barrage qui alimente le lac de Géres, pas connues, les gorges en dessous, très belle avec une route en cul de sac de 4km. Personne un endroits pour les initiés.
on rentre au camping en passant par la petite route de la cascade de Tahiti, c'est son nom, on ne peux pas s'y arrêter c'est blindé de monde, des bagnoles de partout, au milieu de la route.....
Binouzes, douches, binouzes, restau à Geres, dodo avec les chiens et les moustiques, demain c'est décidé, on se barre de là, on ne s'y sent pas bien, malgrés la sympathie des patrons