Attention ce message comporte des passages difficilement supportables pour des mineurs
ou des êtres à la fémini...sensibilité développée.
Nous prions donc ZeDab de s'éloigner de l'écran
Au point de vue technique, la qualité des photos est assez moyenne, prises uniquement par mon téléphone Alcatel. Cependant vu les dimensions des images, il est préférable pour un bon confort visuel d'utiliser une résolution d'écran au minimum large de 1024 pixels
, de disposer d'une tasse de café
ou d'un verre de bière (Bébert et Rolibulle sont autorisés pour raisons médicales, de se munir d'un verre à pied de vin
), demandez à votre épouse, copine, factrice de vous faire un massage des pieds, allongez vous et passez à la suite.
Ce récit s'intitule:
LA MALÉDICTION DE LA ROUQUINE DU LAGO NERO
(Bon cette production étant à petit budget, il faut bien un bon teaser
)
Mardi 11 juillet
Premier jour: Au commencement, ZeDab créa le ciel et la terre. Or la terre était vague et vide, les ténèbres couvraient l'abîme, l'esprit de ZeDab planait sur les eaux. ZeDAb dit: "
Que la lumière soit" et il appuya sur le bouton ON de son ordinateur.
Premier jour donc, on charge la mule, toujours la même, on monte le DR, puisque la Transalp a besoin d'un sérieux contrôle de soupape (pour ceux qui suivent pas, le collecteur du cylindre avant chauffe anormalement:
viewtopic.php?p=588135#p588135 ), et on attelle le sac que je dois convoyer à Jean Baptiste en Italie, ça tombe bien il a des roulettes.
Par curiosité j'ai ouvert, il a 2 slips de rechange pour les 2 semaines qu'il passe là bas, 50 kgs de flamiche au Maroilles de contrebande, une Transalp en kit (on sait jamais), et la collection complète de Playboys de 1968.
Me voilà donc chauffeur routier avant de redevenir motard.
J'ai tout checké la remorque, les axes, les roulements, la pression et les sculptures des pneus... Et y a une roue de secours c'est rassurant
(J'en aurai finalement besoin une semaine plus tard, sur l'autoroute du retour)
Le programme, c'est épae chez Tennophil pour charger sur la remorque, aux cotés du mien, la moto que Jean Baptiste a acheté: Un joli petit DR, puis étape chez JiBé coté italien et au final la Stella!
Je mets donc le cap vers le Tennophiland. Il fait chaud, et mon Waze flingue la batterie vieillissante de mon smartphone à vitesse grand V, malgré ma tentative de résolution de la surchauffe, digne des plus grandes réalisation de la NASA... Heureusement j'ai le Garmin Zumo qui fait le job, sans soucis.
J'écoute à la radio France Culture où un biographe raconte les aventures et la biographie de Stefter, de sa naissance dans un bidon d'Ipone 10W40 à son mariage avec une italienne, qui se solda par un divorce retentissant dont les pages de Gala se souviennent encore, mais cette union donna un fruit, un petit Valentino qui a fait du chemin depuis. Il parait qu'il est connu sur quelques pistes où on roule vite.
J'arrive chez Philippe, je suis dignement accueilli, entre autre par une trentaine de tonnes d'eau bleue et chaude et quelques litres de bières
BBQ avec les potos lyonnais le soir, Caum et son épouse et ses béquilles
, Bébert et les bébertines au complet, Lom2Lyon, Bro7 avec Aude et le chien avec une brassée de foin, F38Rexor, Poulpinaïs, Mikafrine, PPT-Grü, Stefter, j'espère n'avoir oublié personne
Super soirée!
Merci Philippe!
Mercredi 12 juillet:
On a bien dormi! On prépare les motos, je charge le DR de Jean Baptiste qui était stocké à Lyon (c'est bien vous suivez). Tenno sa RD03 et ...
... on part pas, on profite du temps et des vacances, de la piscine, on papote, on refait le monde...la vie quoi.
Mais y en a un qui doit piaffer, alors on finit par décoller, direction l'Italie via le Fréjus. Je suis à la peine avec 90ch contre 200ch devant, mais nous arrivons en final sans problèmes! En vue de San Michele sur son piton
Il y en a un qui avait la banane, première rencontre avec un DR, premier émoi, je connais ça. Une vraie moto d'homme, il fallait ça pour achever d'enterrer sa puberté.
Il va déchanter après quand il s’aperçoit qu'il faut un escabeau pour atteindre la poignée de gaz et que le kick n'est pas aussi facile à faire craquer que le pucelage de la mariée le soir de la nuit de noces. Pourtant il y met de la bonne volonté, dans toutes les positions, doucement, puis plus violemment, débout, assis, à coté, ... il transpire!
Avec Tenno on se veut rassurant et on l'encourage.
Tu verras c'est jamais facile les premières fois, c'est normal de galérer au début, et ensuite c'est le pied, ça part comme un rien sans s'en rendre compte, comme un coup de fusil. En fait on peut lui dire maintenant, on a toujours réussi à kicker du premier coup comme des pros
, mais un petit mensonge n'est pas un mal quand c'est pour la bonne cause. On voyait déjà notre JiBé jeter sa nouvelle moto à la benne.
Mais il a fini par faire vibrer la belle petite bleue, une fois, deux fois! On l’arrêtait plus, il grimpait au rideau, hop douche froide.
Ben oui faut fêter ça!
Jeudi 13 juillet:
Premier roulage! Pour résoudre les soucis d'escabeau de JiBé on a trouvé une marche qui va bien
Direction notre col favori et il ne nous déçoit pas!
Il faut passer une bergerie et une étable... puis plus rien jusqu'à l'Eglise au sommet.
On double deux fiat Panda qui grimpent à leur rythme, on les verra au sommet. Me surprennent toujours ces italiens, ils passent partout et ils n'ont pas peur de se faire secouer deux heures pour aller pique niquer.
Le vent est saisissant au sommet, on s'écartera un peu pour trouver un abris et manger tranquilou.
Le taboulé a été un peu secoué!
La vue est superbe, on comprend pourquoi ils ont choisi ce plateau pour bâtir l'église.
Les Fiats Panda arrivent et les gens descendent pour piqueniquer, il y a là quelques marcheurs aussi, ...
La faune est magnifique (je parle pas de la randonneuse-campeuse et du galbe de ses mollets, mais des marmottes, couché Philippe !) et la flore encore plus!
Après avoir exploré un peu quelques autres pistes et fini dans la cour d'une ferme où les locaux nous regardent passer avec curiosité (doivent pas en voir souvent des motards français ici
), avec Philippe, demi tour pour rejoindre JIbé resté un peu plus haut et on redescend à trois vers la vallée, au fond dans la brume c'est Turin!
Philippe repart poser voiture, remorque et moto au camping, tandis que JiBé et moi rejoignons le camp de base par la route de vallée qui serpente paresseusement vers la montagne.
La vitesse est souvent limitée à 70 et la route séparée par une ligne blanche, mais les italiens sont comme les français, ils adaptent leur vitesse en fonction de leur humeur, donc on prend aussi des libertés. Mais tout va bien, les gens du Piémont sont plutôt cools ici.
Le réconfort
! On retrouve quelques copains déjà là, Poulpito dont nous avons appris les déboires avec l'Africa! ... Il est venu en DR. Va t'il savoir rouler avec?
A ce stade il est (encore) confiant
... et Argos!
Le repas pris à la trattoria est simple mais très bon! L'Italie n'a rien a envier à la France à ce niveau.
Un tiramisu maison pour conclure en beauté!
Philippe a déchargé les boissons dont il était chargé de gérer l'approvisionnement pour le BBQ traditionnel du samedi, ça va on aura pas soif.
Les ch'tis sont pas en reste, avec Christine (Mogwaï59) on représente dignement l'avesnois et la Belgique! Cuvée des Jonquilles, cuvée des Fagnes, etc...
Vendredi 14 juillet:
C'est pas la fête nationale ici mais on démarre
piano piano quand même
Croissant fourrés à la crème ou à la confiture d'orange, au chocolat, et un vrai cappuccino fait par une authentique italienne (qui pèse moitié moins que la machine à café du bar) j'adore l'Italie!
On redécouvre notre terrain annuel de jeu depuis le camping... La météo est top elle le restera tout le séjour!
Vue des "PODs" des chalets minimalistes en bois en forme de coque de bateau retourné. Deux lit, un peu d'électricité, une terrasse, what else?
L'enclos-atelier des DR! Poulpito qui attend que son joint de carter (à la pâte à joint) sèche sur le DR, s'attaque à enlever de la précharge sur le DR de JiBé pour le baisser un peu, on s'était déjà occupés avec Philippe la veille de remonter les tubes.
Et voilà c'est parti, on passe prendre des victuailles pour attaquer la route et le col de l'Assietta, longue, magnifique, qui longe la crête, d'un coté, de l'autre. On a prévu d'y manger à midi à un endroit qu'on a repéré l'année dernière. "
Rendez vous à la croix" nous dit Jibé
On s’arrête dès qu'on voit une croix, en fait y en a deux!
Ce sont deux résistants qui sont morts là en juin 1940, et dont le souvenir est honoré.
Mais Jibé a continué, on le voit à quelques kilomètres tel une fourmi arpenter le flanc de la montagne, ... mais il fait quoi? Comme c'est pas le bon endroit il continue. On enfourche à nouveau les motos et on file à sa poursuite.
Je reste derrière Argos qui roule à son rythme, pour fermer la marche et que personne ne reste seul isolé. L'année dernière c'est arrivé et ça a failli être très problématique! Une chute en montagne c'est tout de suite très compliqué à gérer, on s'en rendra compte dans pas longtemps.
On miamme a l'endroit prévu, je les rejoins j'ai vu les motos sur le coté, ... mais pas Argos qui a failli nous perdre, il doit faire demi tour 500 m plus haut! Quand il s'agit de manger, il ne rigole pas.
Endroit magnifique, et apaisé d'où on a une vue sur la vallée et le versant d'en face.
C'est là que nous apprendrons le décès de Pierre Jean.
On continue pour boucler l'Assiette, Argos part devant pour ne pas nous faire perdre de temps, on doit le retrouver en bas sur la route qui rejoint le Finestre. Mais en fait on le retrouvera au camping, j'ignore ce qu'il a fait, il a du voir un mouton ou un evache et il a a mis gaaaaz
JiBé rentre directement au camping par le Finestre!
Avec Tennophil, NIcolas (fiston de Fagus), Lom2lyon et TLR on enquille la route de l'Assiette dans l'autre sens, c'est un autre paysage, on ne se lasse pas alors même qu'on est passés là il y a une heure ou deux! On croise pas mal de monde, des 4x4, des SUV, des cyclistes (chapeau!), etc... ça devient une autoroute cette piste, il est question qu'elle devienne payante l'année prochaine.
Samedi 15 juillet:
Tout le monde est arrivé, deux groupes se forment, les furieux et nous.
On hérite de Christine (Mogwai59) qui est nouvelle à la Stella avec son DR, d'Argos, il y a aussi Fagus et son fils Nico en Transalp, Kiwi25 en duo avec Kiwette sur sa Transalp Repsol, Lom2Lyon sur sa "chose", une mamie Transalp bien allégée et modifiée à l'avant, Tennophil sur son Africa, Jean Baptiste et moi sur nos petits DR, Jean François (JFlignan) qui est venu de Marseille et de sa région avec son 400 XR qui passe partout.
On croise un éleveur qui monte vers les alpages sous le sommet du Jaffereau, comme nous, avec une moto qui passe partout: un trial pétaradant.
Son chien le suit à quelques encablures.
La montée au Jaffereau est très belle mais quand on débute en TT c'est long et un peu éprouvant, il y a de belles montées où les pierres roulent un peu sous les roues, des épingles, il faut choisir sa trace pour épargner la moto et le pilote.
On a une belle vue du tunnel par lequel on passait il y a quelques années et qui a totalement disparu suite à un effondrement de la montagne. Sur la droite on peut distinguer même un énorme roc qui barre la piste!
La portion finale est tranquille à flanc de crête, mais on dérange bien malgré nous le fermier qui tente de faire descendre ses vaches (celui qui est sur la photo un peu plus haut, et qui montait avec nous sur sa trial). Elles quittent la piste et descendent plus bas, on se fait fort justement tancer. Bon c'est de l'italien, on comprend pas mais le sens est clair
La toute dernière partie est pénible si on passe par la route pavée, les pierres se sont redressées et secouent les motos comme pas permis, mais on peut passer au plus court par les chemins qui passent d'une épingle à l'autre, c'est ce que choisit de faire Philippe, devant moi.
Sa moto manque de puissance (il a un soucis de carburation), je ne peux pas m’arrêter dans ce raidillon pour l'aider je dois passer et stopper plus haut. Ce que je fais, mais en faisant demi tour, la DR cale bêtement et me voilà à le relever
Je descends à pied vite fait, car derrière Philippe, Lom2Lyon a calé et est tombé lui aussi, mais dans la pente, et Fagus se tanke à son tour dans ce passage.
Quand tout le monde est à nouveau sur ses roues, et sur le chemin empierré, on monte sans soucis au fort qui est au sommet.
La récompense vaut la peine qu'on s'est donnée, la vue depuis ce sommet et cet ancien fort est magnifique
Voici ce qu'on voit au niveau de la cête de la piste qu'on emprunte pour venir.
Si on tourne la tête à droite ...
Si on tourne encore d'un quart de tour on est sur l'autre versan tout aussi magnifique. Une piste de Ski descend vers Sauze d'Oulx.
Christine a l'idée de descendre ce qu'on a monté est paniquée, les descentes ça la traumatise.
Jean Baptiste propose la piste de ski qui est plus directe, certains rappellent que certains passages sont raides et pas remblayés, il y a des rocs dans les pentes... Après discussion on se lance, mais à la réflexion on aurait pas du dans le groupe certains sont débutants en TT et/ou vite fatigués, de telles descentes peuvent donc être galères. C'est ce qui va arriver.
Voilà une vue depuis la piste, on ne se rend pas compte de la pente sur le cliché, tout en haut sur la crête on voit les remparts du fort et la remontée mécanique pour le ski.
Je passe devant au bout des premiers lacets faciles pour montrer un peu à Christine où poser les roues, elle se détresse peu à peu.
Par contre derrière, on perd peu à peu Fagus, Argos et Jean Baptiste qui est très gêné par sa nouvelle moto et le fait qu'iln'a pas bien pied dans tous les dévers. On se pose à mi chemin en les attendant, ils mettront au moins une heure, Kiwi25 décide d'accompagner Christine qui veut descendre en avant vu le temps qu'elle met, afin de ne pas gêner le reste du groupe. C'est elle au final, du groupe des hésitants, qui se débrouille le moins mal! Un comble pour celle qui avouait son stress tout en haut de la montagne!
Reste que nous attendons les copains: Pour nous impossible pour certains de remonter là haut avec leurs machines lourdes. Nico va au secours de son père et revient nous donner des nouvelles. Puis Kiwi remonte afin d'en prendre lui aussi... Il est diablement à l'aise sur sa Transalp on le voit monter dans la piste comme un mouflon!
Je propose à Christine, Kiwi et sa copine de partir en avant manger au restaurant d'altitude du Plan Del Sole où les autres déjà ne doivent plus nous attendre, vu l'heure.
Quant à nous, on commence à se poser des questions, car même à un rythme lent il est possible de descendre, des motards italiens (dont un en Transalp) viennent d'ailleurs de les doubler et passent devant nous, ils n'ont apparemment pas pu s'arréter pour porter de l'aide à nos 3 galériens.
On apprendra bientôt qu'Argos est tombé et s'est fait mal au tibia.
Jean Baptiste et Fagus aussi et ils sont très fatigués.
Ce dernier finit par nous rejoindre, il est épuisé, sa Transalp porte de sacrés stigmates des deux cotés
Il me rappelle une citation de l'Aéropostale d'un pilote qui est redescendu de la montagne seul après un crash "
ce que j'ai fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait!" En tous cas bravo d'avoir descendu la piste Daniel, avec un tendon abîmé c'est pas simple!
Argos arrive à pied, Jean François part avec sa petite 400XR pour redescendre la Transalp d'Argos, puis il remontera à pied pour sa propre machine, enfin Jean Baptiste rejoint tout le monde. Il prend une barre sucrée, et se retape peu à peu. Fagus est un peu en galère respiratoire, il se repose.
Que faire? D'après Kiwi il reste encore quelques passages un peu raides en contrebas... On voit arriver un 4x4 qui nous donne une idée
, pourquoi pas leur demander de descendre nos morts-vivants?
En fait c'est 3 4x4 allemands qui arrivent bientôt, on leur explique et 2 secondes après c'est joué, Fagus et Argos prennent place à bord, l'un des allemands qui est motard descend mon DR alors que moi je descendrai la Transalp d'Argos, il ne restera que la Transalp de Fagus a descendre, et c'est parti!
On finit par arriver à une portion roulante et un restaurant où on se pose avec les allemands, tandis que Jean François (encore lui
) remonte avec un des 4x4 pour prendre la moto de Fagus auprès de laquelle Nico est resté, il avait commencé à la descendre peu à peu , pour remonter à pied chercher le sienne, etc... galère à cette altitude pour l'organisme
Ha ces jeunes.
Un grand bravo à Jean François LIgnan, un bel esprit et un mec en or!
Pour sa première Stella il a assuré!
Tout le monde a retrouvé le sourire. On paie un coup à nos amis en 4x4 et chacun repart, non sans avoir encore remercié nos potes allemands, dont Martin Schneider (le pilote de mon DR) qui a aussi publié sur Facebook l'évènement:
https://www.facebook.com/Don.Wischi/pos ... 1955224223 (pour les germanophones).
Les éprouvés repartent se reposer au camping, avec JFlignan, Tennophil, Nico et Lom2Lyon nous achevons la descente puis enquillons le Plan des Sole, une très belle piste qui serpente en forêt vers le restaurant, où on fait une halte pour manger, car avec tout ça les estomacs sont vides. L'accorte taulière blonde est fort sympathique, comme tous les ans. Étrange de retomber au bout de 365 jours sur des gens qui travaillent au bout du monde et de voir qu'ils sont fidèles au poste
J'ai envie de l'appeler Gretechen et j'ai un élan de tendresse qui monte, l'effet de l'altitude sans doute... En tous cas sa bruschetta est bonne
Vient le temps du retour au camping où nous attend une douche bien méritée, l'apéro et le traditionnel BBQ du samedi, organisé en partie par Stefter, la viande est commandée par Seb, et transportée par la Merco de Poulpi. Il animera une partie de la soirée et son imitation du spermatozoïde, accompagné de son partenaire flac, fut particulièrement convaincante!
Les souvenirs de jeunesse ça ne s'oublie jamais
Un très bon moment...
Voici quelques photos des brêles qui trainent autour des mobilhomes et une du BBQ, prise à la camera thermique à infrarouge pour surprendre les espèces rares.
La tribu des DR: Le mien, celui de Jibe, celui de Pierrot (650) manque juste celui de Poulpito et Mogwaï59 et le troupeau est complet. On voit la RD03 de Tenno et la moto de Stefter.
La moto de Katoo, la fille de Dode38 (AToc)
Steftertech était présent sur le salon...
Son patron aussi...
Dimanche 16 juillet
Il fait encore beau ça devient presque lassant. Dernier jour pour certains, il faut en profiter! Encore quelques brêlons ...Celui de Styx et de son cousin, qui venant pour la première fois. Ils étaient dans le groupe des furieux.
La plupart des copains rentre, vers Lyon, Grenoble, Marseille, etc. JiBé reste au camp avec Christine et Argos. Avec TLR (Thierry) et Nico on va monter au Sommeiller, le lieu mythique de la Stella Alpina officielle. Une longue piste avec quelques lacets et des rocs à l'approche du sommet. Où nous attend un petit lac créé par la fonte des névés.
Les allemands s'y sont baignés et Martin y a même perdu ses lunettes
On part tandis qu'on voit que les autres galèrent avec la moto de Katoo, il s'avèrera qu'un CDI et un axe de biellette la referont repartir sans autre soucis...L'oeil acéré de Stefter a repéré un écrou manquant (!!!) et l'axe qui commençait à se faire la malle, elle peut dire qu'elle a eu chaud!
Quant à nous, dirigés par Thierry, nous entamons à trois la piste poussiéreuse qui monte au sommet, et on s'octroie une première halte avec une belle cascade en arrière plan.
Aux 2/3, Thierry nous laisse monter au sommet, il y est déjà venu la veille et préfère siester un peu.
Avec Nico devant, on évite les pierres que les géants de la montagne ont semées sous nos roues, on double une douzaine de 4x4 qui nous laissent gentiment passer (à propos je dois reconnaitre le comportement exemplaire de tous les caisseux qu'on a croisés et doublé sur les pistes) et on arrive! On passe un magnifique moment à contempler l'endroit.
Un gentil monsieur avec une moto dont j'ai oublié la marque est garé à coté de nous et nous faisons un échange de photos
On enquille la descente pour rejoindre Thierry qui ronfle avec les marmottes! Étrangement la descente se passe très bien, moi qui pensait qu'on allait galérer dans les grosses pierres qui nous ont bousculé à l amontée, mais non, la moto les passe facilement et on peut mieux suivre la trace en descendant, sans subir, peut être aussi l'effet de la vitesse.
Puis on termine la descente à trois, le temps de s'arrêter prendre quelques photos souvenirs devant les remblais de neige créés pour dégager la route au printemps... magnifique!
On rentre au camping se faire un bon repas avec ce qui reste des charcutes & co de la veille, Jean Baptiste nous mitonne ses fameuses saucisses à la poêle dont il a le secret: Des saucisses et une pôles!
L'après midi tout le monde repart, on essayera une piste qui est davantage vers la France et aboutit à une belle région de lacs où se baignent de divines naïades rousses au parfum envoutant, elles hantent les berges du lac maudit, si bien nommé: Le Lago Nero.
On raconte que ces sorcières paressent totalement nues sur les berges et happent le touriste imprudent...
ni une ni deux on enfourche les motos, Mogwaï hausse les épaules et suit en marmonnant un truc à propos des "
motards qui veulent se faire happer ..." j'ai pas bien compris.
A ce moment, Flac surgit, il a laissé les autres, nous raconte leurs péripéties (crevaison & co) qui ont et revient aux nouvelles : On convient de se retrouver sur la piste du Lago Nero.
JiBé nous dit où trouver la piste et je prends la tête au bout d'un moment de nationale ... Fagus peine à trouver la seconde et on pause de temps en temps pour le laisser souffler
J'ai déjà narré l'épisode où on a retrouvé Flac:
Flan a écrit :Faut avouer que j'étais en rédemption: 1 heure avant je l'avais insulté
(... de loin, faut reconnaitre qu'il a un physique de bucheron), on était arrêtés pour laisser souffler le moteur du père Fagus (ben oui à 20 à l'heure un moulbif se refroidit pas tout seul
) et je t'y vois un
conn*rd qui avoinait à fond dans la piste en montant vers nous, je l'ai dit tout haut, et ... merde! il pile devant moi !! ...
pas possible qu'il m'ait entendu avec le boucan qu'il émettait... en fait c'était Flac
Il était chaud il venait de remettre en place une Diavel et une GS en venant par la route en bas.
Tennophil &
Lom2lyon : Le CR est en cours
On se retrouve sur les rives du lac ... mais diantre, point de rousse en vue, je suis un peu déçu, mais d'un coup je suis troublé par le comportement de Flac: Il doit avoir mal au cou, il n'arrive plus à garder la tête droite et ça l'embête même pour marcher droit, avec la tête de coté comme ça,
merde un torticolis, que je me dis... Ben non il avait vu de la rousse
, en fait y en avait qu'une, mais elle vaut bien pour toutes les autres. Et je suis moi aussi rentré avec le torticolis
Du coup on s'engaillardit, on sort la carte, on fait les explorateurs et on tente une piste qui part du lac... magnifique mais le niveau technique est trop élevé pour certains qui nous accompagnent, on rebrousse chemin en se promettant d'y retourner l'année prochaine.
J'ai prêté un de mes sandows à Flac pour qu'il sangle sa carte sur le réservoir, et c'est à cet instant que la malédiction dite "de la rouquine du Lago Nero" frappe sans pitié! Dans la descente vers le lac je perds mon sac, ni Mogwaï ni Fagus ne le verront sur la piste,
... Coïncidence? que nenni!
C'est le Diable et ses anges qui œuvrent!
Je ne m'en suis pas rendu compte et on explore à nouveau une très belle piste que j'ai adoré (enfin un peu moins certains passages, mais j'en ai déjà parlé )... Sur la piste je réalise l'absence de mon sac, je préviens les autres qu'ils continuent et ...
J'étais à la ramasse je venais de me taper un aller retour pour aller chercher un sac décroché de mon garde boue (et bien sur ni Fagus ni Mogwai qui me suivaient n'ont rien vus
), et du coup je bourrinais en solo...
Dans une montée pavée de galets farceurs, l'arrière a sauté sur une pierre et s'est mis à chasser à gauche, je contrebraque, hop ça chasse à droite et bim! la gueule par terre.
Rien de grave mais la moto tournait et j'ai coupe circuité.
Le temps de me dépoussiérer et de kicker j'avais oublié ce bouton rouge
Je me suis époumonné, au kick, à la poussette, nada bien sur. Panique, je me voyais déjà la pousser sur 1000 km jusqu'à Valenciennes.
Heureusement y avait du réseau, Flac m'appelle, pendant que TLR venait me sauver. Au cours de la conversation,
(ben oui on a eu le temps de papoter j'allais rechercher mon cax et blouson restés 200 m plus haut avant la séance de poussette), il me dit "
au fait y a pas un coupe circuit sur ta moto?..." J'ai me suis jamais senti aussi con de ma vie (et y a du level
)
Thierry m'accompagne gentiment vers les autres restés un peu plus loin dans une ferme... hilares, mais j'étais très soulagé!
A tel point que j'ai acquiescé quand Flac a dit qu'on saurait qui allait payer l'apéro au retour, mais il avait lâchement profité de mon état de soulagement et de fatigue mêlés
C'est con mais ... j'ai oublié tout ça à l'heure du repas
Mais bon je compte bien sur lui pour me rafraichir la mémoire, il est sans pitié comme gars... Je lui racontais le truc, comment j'avais sauté 7 troncs d'arbre et échappé à deux gigantesques marmot...ours des Alpes zombis en rut, car : "
je bourrinais pour vous rattraper..." il me répond "
Nuance, tu bourrinais pour essayer de nous rattraper..." mais je l'aime bien quand même
La suite, ben on repart à quatre (Fagus et MOgwai retournent au camping) via Sestrière sur les pistes pour l'Assiette (celle qu'"on avait prise la premier jour) et retour camping! J’arrive au camping éreinté, Nico aussi
, mais on est contents! La besace de pistes est bien remplie! Encore un repas sympa au camping dans la trattoria et demain retour !
Lundi 17 juillet
On rentre donc chez Jibé, nous deux par la route et Thierry (qui veut prolonger son séjour) par la route avec sa remorque. On l'aide à décharger en arrivant. Je ne sais pas si c'est le contre-coup de la cute, la chaleur ou le manque de sommeil mais je suis KO toute la journée.
On parvient à se trainer vers une trattoria connue de JiBé pour déguster un vin frais et des antipastis locaux, un régal. Séance mécanique après midi sur la Transalp de JiBé.
Il faudra attendre la relative fraîcheur du soir pour regagner en énergie et arriver à reprendre les motos, mais mode touriste, ... nous allons, avec Thierry, explorer l'église San Michele, que certains comparent avec le Mont éponyme, en effet ils partagent une architecture grandiose et inspirée, ainsi qu'une situation escarpée! Une vue magnifique sur Turin d'un coté et la vallée qui descend de la montagne de l'autre. La route qui y mène passe entre deux lacs tranquilles qu'on a pu apercevoir le tout premier jour lors de la montée au col avec Tennophil et JiBé. Ils sont jetés dans la nature tels deux pièces d'argent oubliées par un grand seigneur italien. La route est savoureuse à enquiller, fraiche et pleine de petits virages rapides, que nous dégustons à allure de sénateurs.
Puis on longe la montagne à flanc, toujours dans la forêt, et nous redescendons vers la vallée et sa nationale, pour rentrer chez JiBé qui nous attend et nous a préparé une bonne salade de pastas maison
Ça y est demain je rentre, tel Ariane dans le dédale je rembobinerai le fil de mes "aventures", repassant sous le glaive de San Michele, le camping, et je me glisserai, humble et le cœur encore palpitant de toutes ces aventures, telle une souris qui a échappé au chat, par le tunnel sous la montagne pour ressortir au soleil coté français.
"Encore une de faite", encore un an à attendre, c'est vache, mais c'est aussi ce qui rend ces moments magiques, inoubliables, ce qui resserre les liens et les amitiés, ce qui force les belles rencontres. C'est la vie! C'est ça les forums!
Merci à tous ceux qui ont œuvré pour faire de ce moment une réussite! Merci à Hervé (RVcoin²), Stéphane (XL600), Fabio (de la LISSTA), Jean Baptiste (JeanBapT@89) d'avoir créé et fait se perpétuer un tel rassemblement! Merci à ceux qui ont géré le BBQ (Stefter, Seb, Poulpito, les cuistot!...)
Je terminerai en citant un pilote de la Stella (dont je tairai le nom afin de respecter l'anonymat) a qui je demandais son secret de pilotage, il a regardé la montagne d'un air pénétré, comme s'il se remémorait d'homériques arsouilles sanglantes, dont les pierres conservent encore le souvenir, et la montagne les échos vrombissants.
Il se raclait la gorge mais restait silencieux.
J'insistais et lui resservais un rosé dans l'espoir d'obtenir le précieux renseignement "
Mais tu fais quoi dans les épingles, dans les sauts, tout ça..."
...
Il m' a regardé, de la tête aux pieds, retenant à grand peine un sourire peiné... Il hésitait, sans doute à confier ses techniques de sioux durement acquises, à un pilote peu compétent. Le silence gêné s'éternisait et pesait sur nous l'ombre de la montagne à cette heure avancée de l'apéro, en effet cinq heures venaient de sonner à la pompe à bière...
...je l'ai encouragé en refaisant couler le cubi...
... mais il tenait bon le bougre, il a fini par promettre vaguement quelques confidences si je lui achetais des
pignons, des
clapets, j'ai pas bien compris, mais j'ai sorti la CB et j'ai payé la came...
Il a grogné, marmonné... j'étais tout ouïe, comprenant que le moment était venu, que le scoop final allaiet m'être révélé, que j'allais atteindre le niveau de pilotage dont je rêvais depuis des années !
"
Tu vois gamin... "
Je respirais plus.. le Maître allait me montrer la Voie...!
"
...Ben quand tu galères, tu fermes les yeux et tu mets gaz!"